dimanche 26 février 2012

Il est parti!

Et voilà! Les copies aux abonnés sont envoyés, le numéro est en kiosque. Au travail sur le prochain, maintenant!

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lundi 13 février 2012

Hiver 2012


Éditorial

Deux. Huit. 23.

Trente.

Deux. Deux ans. C’est l’âge, la durée – l’éternité, parfois – d’Anakron. Anakron qui est, on l’aura assez dit, la dernière incarnation d’une folie qui dure et qui ne s’éteint pas.

Huit. Huit numéros. C’est peu, et pourtant, ça représente l’immensité. Prenez un seul numéro, et vous avez déjà une porte sur l’infini. Après huit épisodes, vous n’avez qu’une faible idée de qu’est l’éternité.

23. Ans. Depuis. Le début. De cette aventure folle. C’est un virus nommé Anakron que nous avons attrapé collectivement un soir de décembre, en 1989. Et dont on ne peut se guérir.

Trente. C’est un anniversaire, une maturité, une sagesse. L’âge de raison. Mars 1982, l’origine. Id, Orion, Parallèles. Le défi de trois amis – celui de produire, chacun, en un mois, un fanzine ou un recueil – qui allait nous marquer au fer rouge, de sorte qu’aujourd’hui, même celui qui prétend « ne plus être un auteur » le sera à jamais – et cela n’a rien à voir avec le fait de figurer ou pas dans un dictionnaire. D’ailleurs, qu’est-ce qu’écrire, de nos jours? La question se pose depuis que l’homme s’est mis en tête de narrer, de raconter, de transmettre à l’aide de signes gravés ou tracés. On écrit plus que jamais, on n’a qu’à regarder autour de soi. Mais qu’écrit-on? Et, surtout, pour qui écrit-on? (Ici, le « on » est impersonnel). Et, celui à qui est destiné l’écrit, le lit-il, seulement? Jean-Paul Lacoste – j’en parle plus loin – nous propose une piste basée sur sa propre expérience.

Pour fêter – tous ces chiffres sont un bon prétexte, n’est-ce-pas? – du nouveau! D’abord, vous l’aurez déjà remarqué, un logo tout neuf. J’aimais bien celui utilisé depuis deux ans, car il représentait l’idée de rupture, de renouveau (encore) par rapport à l’ancien Anakron Science-Fiction (ASF pour les intimes). Mais il ne faisait pas l’unanimité. « Brouillon », « amateur » et« anarchiste » revenaient le plus souvent en termes non-dits lorsque je sondais des proches. Et comme je veux faire d’Anakron un produit qu’on remarquera, qu’on appréciera et qu’on admirera pour sa qualité...

David Savard, qui avait magnifiquement illustré la couverture de décembre 2010, m’a proposé quelques idées. J’ai hésité, je ne voulais pas trancher trop net, je voulais organiser une transition...

Ça aurait été inutile. Je me jette, finalement! Je préfère l’effet de surprise.

De plus, ça cadre bien avec l’illustration de Jean-Marc Bock – qui nous a donné la première couverture couleur d’Anakron, en septembre 2010. Ici, pas beaucoup de couleur, et surtout, pas de rose – celui de l’optimisme. En fait, c’est plutôt dans le sens de l’air ambiant, vous ne trouvez pas? Mais ne nous y trompons point : Ce naufrage des symboles du capitalisme – la bannière étoilée et WalMart – annoncerait plutôt, selon moi, un avenir radieux.

Autre nouveauté : de la non-fiction! Pour cela aussi, j’ai beaucoup hésité. Je voulais qu’Anakron reste avant tout littéraire. D’un autre côté, j’avais quelques idées que je tenais à partager un jour. J’ai donc ouvert la porte, offert à quelques Anachroniques de me proposer leurs réflexions. C’est Jean-Paul – oui, Jean-Paul Lacoste – qui a saisi la perche. Si vous pensiez qu’un auteur de science-fiction ne pouvait être que moderne et tourné vers l’avenir, détrompez-vous! Jean-Paul le nostalgique, donc, nous offre SA genèse d’ASF. Ou, si vous préférez, l’Évangile selon Jean-Paul. D’autres versions, narrant d’autres points de vue, suivront sans doute.

Auteur prolifique s’il en est un, Jean-Paul signe également un cinquième épisode de la série le Sabre et la Fusée, du nom de ce lieu mythique et intangible...

Signe que les temps changent, encore une fois : Thierry Vincent apparaît – enfin!- au sommaire d’Anakron. En fait, c’est lui qui a signé, à l’époque, les épisodes 3 et 4 du feuilleton Roy Nelligan. Il les a remaniés pour nous. Thierry est, vous le savez, le créateur, avec Jean-Paul, d’Anakron Science-Fiction.

Finalement, régulier comme un pendule, William Welet nous revient avec l’épisode 8 de Rhyzôma. On se demande ce qu’il va advenir de ces personnages, car certains commencent à devenir bougrement attachants.

Dans les prochaines semaines, ce sera du côté virtuel qu’Anakron se refera une beauté. Le blog (http://anakronsf.blogspot.com) continuera d’être mis à jour et subira une – mineure – cure de jeunesse. Le site internet, quant à lui (www.anakronsf.com) fera l’objet d’une refonte complète et sera, enfin, beaucoup plus dynamique! Assurez-vous de vous abonner au blog ou à la page Facebook d’Anakron (AnakronSF magazine) pour être tenu informé.

Bonne lecture!

Richard Bouchard

Éditeur

P.s. : Dorénavant, les numéros d’Anakron porteront les mentions « hiver », « printemps », « été » et « automne », ce qui évitera les confusions et les délais de livraison parfois incongrus liés à des dates prédéterminées. Celui que vous tenez entre les mains est donc le numéro d’hiver 2012 et fait partie du volume 5 (commencé en mars 2011). Le prochain numéro inaugurera le volume 6.