samedi 19 novembre 2011


ANAKRON
Volume 5, numéro 2
Été 2011

Éditorial


Je vous ai entendu. Depuis des semaines vous me demandez :

« Qu’arrive-t-il avec Anakron? »,

« Est-ce que je vais recevoir bientôt mon numéro d’Anakron? »,

« As-tu publié mon texte? »

Chaque fois, j’avais un pincement au cœur. Chaque fois, je ne pouvais que répondre :

« Bientôt, bientôt ».

Et voici que, soudainement, c’est arrivé. Vous tenez entre vos mains le numéro tant attendu d’Anakron. Non. Vous tenez entre vos mains DEUX numéros d’Anakron. Ou un numéro double, si vous préférez. Un numéro qui passera à l’histoire comme objet de collectionneur, sûrement. Imaginez! Le premier numéro double d’Anakron!!! Dans quelques années, on pourra entendre des conversations qui ressembleront à ceci :

Hé, tu sais ce que mon géniteur Alpha garde dans son coffre-fort matriciel?

— Euh, non. Des lingots d’Épice?

— Ce que tu es primaire! Il a le numéro double d’Anakron!

— Wouah!!!

À moins que ça ne soit plutôt :

— Arrgh! Eu’l sorcier du Clan, il a fini par ouvrir la boîte en fer qu’on a trouvée l’aut’ jour.

— Reuuuh! Et y avait quoi d’dans?

— Eu’l numéro double d’Anakr’.

— Ouaouuuuuuu! On va pouvoir maintenir le Feu.

Je crois que je préfère la première version...

Quoi qu’il en soit, profitez-en. Pour le prix d’UN numéro, vous obtenez tout en double : lecture, bouleversements, sourires, émerveillements. C’est un cadeau. Pour me faire pardonner.

Dans ce numéro, quatre textes. Le deuxième épisode de « Roy Nelligan », feuilleton écrit à 10 mains et dont les dix premiers épisodes ont parus une première fois dans Anakron Science Fiction en février 1991. Cet épisode est signé Jean-Paul Lacoste, collaborateur fidèle qui nous a donné la série « Le Sabre et la Fusée ». Je ne saurai vous recommander assez ardemment de lire l’épisode 1 paru dans Anakron de mars dernier pour ne pas risquer de perdre le fil de cette histoire d’envergure... galactique.

La lecture du dernier numéro vous permettra, par la même occasion, de vous tenir à jour sur l’intrigue de plus en plus complexe de la série (une autre!) « Rhyzôma » de William Welet. Nous publions ici l’épisode 6, intitulé « Rencontres ». Si, depuis le début, on pouvait déjà suivre à la trace un ou deux personnages, on est maintenant en mesure d’entrevoir quelques liens entre les ces (je dis bien ces) histoires.

Luc Lavoie, auteur saguenéen, nous offre, pour sa troisième collaboration avec Anakron, un récit en trois parties intitulé « Voyage Pestilentiel ». Comme dans ses textes précédents, « Soirée au Star Bar de Dividius » et « Regénèse », publiés respectivement en septembre et en décembre 2010, Luc déploie son remarquable pouvoir d’évocation à travers ses descriptions de lieux, d’odeurs, d’atmosphères qui donnent une grande vivacité à ses histoires.

Enfin, Jacques Bouchard, le frère de l’autre (oui, lui), en est également à sa troisième collaboration à Anakron. Soyons juste : l’éditeur pige, pour la troisième fois, dans les histoires de Jacques (avec son consentement). Après « Le Glas » (juin 2010) et « Le Torrent » (septembre 2010, sous le pseudonyme de... Roy Nelligan!), voici « Les enfants du prophète », un récit beau et désespérant. Avec ce talent, quel dommage que Jacques ait délaissé l’écriture...

Karine Davidson-Tremblay m’avait proposé son « Phénix », qui illustre la couverture, il y a plusieurs mois déjà, et j’attendais le moment propice pour l’utiliser. Comme ce numéro était censé paraître en été, je pensais en profiter pour rompre avec la « période bleue » des couvertures des trois numéros précédents. « Été égale chaleur ». Subtil, n’est-ce pas?

Bonne lecture!

Richard Bouchard

éditeur

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